Mais ça va pas vraiment mieux pour autant.
J'ai gardé beaucoup de colère de ce qu'il s'est passé. Beaucoup plus que j'en ai jamais eu.
Et un gros vide affectif. Plus gros que celui que j'avais avant.
C'est étrange. J'avais l'habitude de compenser mon manque affectif par une haine des autres. Maintenant, j'ai un profond déséquilibre, et pourtant rien n'est atténué. Je cumule juste colère et manque affectif.
En même temps, ça va pas mieux à l'appart'. J'me sens pas le bienvenu. J'me prends régulièrement la tête avec ma mère et mon frère.
Rien d'anormal, mais j'suis pas en état pour le moment. J'suis à bout de nerfs. N'importe quelle broutille me met en rogne.
J'ai plus d'endroit ou me calmer. Je suis plus capable de me stabiliser, ni de retrouver un peu d'équilibre.
J'ai pourtant pas besoin de grand chose.
Je crois que j'aimerais trouver quelqu'un avec qui ça aille. Quelqu'un qui m'aime. Et que j'aime.
Ca m'aiderait de pouvoir aller voir quelqu'un et lui parler, ou juste me laisser bercer, sans penser à la colère qui me ronge.
Mais je sais que c'est pas pour bientot. Je sais même pas si ça arrivera a nouveau un jour. J'y crois, mais je ne suis plus très optimiste sur le sujet.
En attendant je rencontre des gens. C'est déjà pas mal.
Je n'irais pas complètement mieux, pas tout de suite. Mais mon état s'améliore. Lentement.
Je sais aussi que je ne serais plus comme avant. C'est une bonne chose quelque part. J'éviterais peut-être de me faire avoir à nouveau. Mais j'ai aussi le sentiment d'avoir subit un changement plus profond dont je ne peux pas encore comprendre la nature exacte.
Je vais devoir réapprendre à vivre avec ce que je deviens. Peu importe ce que c'est.
Si seulement...
"And I step into the shadow without complaint or regrets."
Pourtant on a besoin de croire en quelque chose.
Je ne crois pas en "l'âme soeur", mais je crois qu'on peut tous être heureux avec quelqu'un. En tout cas, même si je suis plus très optimiste sur le sujet, une partie de moi l'éspère tout de même.