Mon esprit s'égare.
Je perds pieds.
J'ai l'impression d'avoir passé les derniers mois à sauter dans le vide sans arrêts.
Perdre chaque personne, les uns après les autres.
J'ai l'impression d'être devenu un jouet entre les mains sadiques d'un enfant.
L'objet d'une éxperience sur les tortures morales.
Perdre des gens pour en trouver d'autres, pour s'y attacher, pour les perdre eux aussi.
Se voir priver de ce dont on à besoin pour aller mieux.
Savoir qu'on est peut-être le seul responsable de la situation.
Et derrière tout les peines et les douleurs, derrière l'épuisement de l'âme,
autre chose qui rampe.
Quelque chose de brûlant et de dangereux.
Tapie derriere le voile des souffrances,
à épier, attendre son heure,
à tenter de passer, petit à petit,
pour gouter l'âme, savoir si elle opposera beaucoup de résistance.
Une colère monstrueuse, visqueuse, noire et profonde.
Une colère dangereuse et affamée, qui s'insinue lentement.
Par images, par sensations, par pulsions.
De plus en plus fortes.
Une colère destructrice et auto-destructrice.
Une haine des autres, et de soi.
Un ennemi de plus à combattre.
Un que personne d'autre ne peut combattre avant qu'il soit trop tard.
Un nouveau front sur lequel il ne faut pas perdre.
Tenir le coup.
Garder le masque intact aux yeux du monde,
Garder le silence pour ceux qui ne peuvent écouter,
Garder le calme pour éviter un drame irréversible,
Résister à la facilité. A la douleur. A la colère et à la tristesse.
C'est trop.
Séparément, j'ai pu tenir et garder ça enfermé, mais tout en même temps, je pourrais pas tenir.
Samedi 21 mai 2011 à 22:27
Commentaires
Par AnonymementBelle le Samedi 21 mai 2011 à 22:36
Ne lâche pas, courage.
Par le Samedi 21 mai 2011 à 22:39
Je vais essayer. Merci.
Par le Samedi 21 mai 2011 à 23:43
Touchée.
Je ressens ce que tu dis et écrivait des mots similaires à une époque.
Peut-être qu'un jour nous pourrons dire: Pluie de printemps, soleil sur ma vie.
Je ressens ce que tu dis et écrivait des mots similaires à une époque.
Peut-être qu'un jour nous pourrons dire: Pluie de printemps, soleil sur ma vie.
Par le Dimanche 22 mai 2011 à 0:22
J'espere.
Pour l'instant ça ressemble plus à : Soleil de printemps, pluie sur ma vie.
Pour l'instant ça ressemble plus à : Soleil de printemps, pluie sur ma vie.
Par le Mercredi 25 mai 2011 à 17:32
Et les gens finissent par croire que le masque est la réalité.
Par le Mercredi 25 mai 2011 à 18:56
Les gens veulent rarement connaitre des personnes qui souffrent. ils preferent les gens qui vont "bien". C'est tellement plus facile. Trop facile.
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