Lundi 13 juin 2011 à 21:02

 On m'a proposé un festival gothique en octobre.
C'est tentant. Ca me ferait sortir un peu, voir des gens nouveaux etoo.
J'ai pas l'habitude de voir autant de monde par contre, et ça risque de très vite me rendre instable.
Mais ça me tente quand même beaucoup...

J'hésite. Y'aura aussi des gens que j'ai plus très envie de voir, mais bon, sur 600 personnes, les chances des les croiser sont assez faibles.
Je vais peut-être tenter. Si je suis encore là à ce moment, ça peut valoir le coup. Et puis c'est une éxperience , et j'ai pas envie de mourir idiot. Au pire, j'partirai ou j'irai me cacher dans un coin pour me calmer.
Faut que je réflechisse vite. Mais au fond, c'qui me fait le plus chier, c'est d'y aller seul. J'ai horreur d'aller dans des lieux aussi peuplés en ne connaissant personne.
Bon, je vais réfléchir à ce problème.

Lundi 13 juin 2011 à 19:31

 Agressivité.
Envies d'explosions, d'incendies.
Envie de nuire, besoin de vengeance.
Envie se battre, de prendre des coups.

Expression animale,
pulsions instinctives.

Lundi 13 juin 2011 à 17:24

Je hais l'été. Je hais ces couples qui se tiennent par la main, se bécotent et se susurrent des mots doux, assis dans l'herbe fraichement tondue.
Je déteste ma mémoire. Je déteste me souvenir de ces moments passés. Je déteste revoir nos longues balades sous le soleil. Je déteste repenser à ses sourires, ses yeux, son visage, son corps. Je déteste sentir son parfum.
Je déteste me rappeler de sa peau contre la mienne, de me rappeler ces moments, ces longs moments rien qu'à nous, sous la couette.
Je déteste repenser à elle et son sourire, son rire, sa voix et son air de jeune chat étonnée de chaque chose qu'il voit.
Je déteste me rappeler de ses calins, soudains comme un orage un soir d'été.

J'ai horreur de l'amour et de la sensibilité, et j'ai horreur des ravages qu'ils ont fait en moi.
Et j'ai horreur de les savoir disparus ou mourants à l'intérieur de moi.

Et en même temps, je les envies un peu. 

Lundi 13 juin 2011 à 14:02

 Quelques dessins...



http://hell.awaits.cowblog.fr/images/noname1.jpg


http://hell.awaits.cowblog.fr/images/thunder3.jpg

J'avais juste envie d'le poster.

Lundi 13 juin 2011 à 12:26

 Je suis un mec un peu spécial.

Je suis un collectionneur. J'aime posséder. J'aime avoir la propriété de certaines choses. Savoir qu'elles sont à moi, rien qu'à moi et que personne dans mon entourage n'a les mêmes. Je ne le crie pas sur les toits, mais ça m'apporte une certaine satisfaction de posséder, d'avoir.
Je "collectionne" un peu de tout. Parfois juste des objets dont j'ai du mal à me séparer. Parfois des trucs que j'aime vraiment. Genre les collectors de jeux. J'aime avoir les colis remplis de trucs inutiles sur un jeu. J'en ai pas beaucoup, mais j'aimes les regarder. Les savoir là. Savoir qu'ici, probablement personne d'autres ne les a. Savoir que je n'aurais pas à les partager.
J'ai aussi tendance à agir pareil avec certaines personnes auxquelles je tiens. Je ne les collectionne pas vraiment, mais j'aime savoir que je suis leur "meilleur ami" ou me dire que je sais des choses sur eux qu'ils ne disent à personne. J'aime me sentir important. Plus que les autres. J'ai besoin de me sentir important aux yeux de certaines personnes.
C'est purement égoïste, surtout vu la façon dont je me comporte. Mais ça me donne l'impression qu'alors, ce sont des gens qui me laisseront pas tomber.
J'ai déjà arrêté de voir certaines personnes parce que j'avais l'impression d'être un ami parmi d'autres. Je ne sais pas pourquoi. C'était peut-être des gens bien. Mais pas dans ma vision du monde j'imagine. Alors forcément, je reste seul.

Sinon, j'aurais aussi voulu avoir un talent. Être doué pour quelque chose. N'importe quoi. Juste, savoir faire quelque chose bien.
Mais j'suis pas très doué. J'arrive pas à produire quoique ce soit de cohérent, ou de bien fait. Je sais écrire, mais mes textes sont souvent trop incohérent, trop chaotique, désordonnés. Mes dessins sont mal proportionnés. Je ne sais pas bricoler, je ne sais pas faire de grand discours, je ne suis pas vraiment sportif, je n'y connais rien en musique, etc...
Ca me manque un peu je dois dire. J'ai l'impression d'être inutile, ou quelque chose du genre. Tout le monde semble savoir faire quelque chose, sauf moi. Même quelque chose de banal. Je trouve que le simple fait de pouvoir se faire des amis est un talent.
Non, moi ce que je sais faire, c'est rêver. Je vois beaucoup de choses, mais je suis incapable de les faire partager.
Pourtant, j'arrive à tisser des liens avec des personnes assez douées. Des gens intelligents, qui savent des choses, qui ont des talents. C'est probablement ça le plus dur justement. Se retrouver là au milieu d'eux, les écouter parler mais n'avoir rien à répondre. C'est douloureux de se rendre compte qu'en fait, on a décroché de la discussion.
Ca amène un autre problème : l'appartenance.
Car je crois que, dans la vie, qu'on le veuille ou non (et bien souvent les gens disent que c'est faux) tout est une question de groupe. Chaque individu est membre d'un groupe, de manière consciente ou pas. Que ce soit par son style vestimentaire, sa façon de s'expriment, de se comporter, de penser, etc... Tout le monde fait partie d'un ou plusieurs groupes.
Pourtant, je n'arrive pas à m'inclure dans un groupe. J'ai des affinités avec certains, c'est vrai. J'ai même déjà essayé de m'intégrer, mais je fini toujours par remarquer que ce n'est pas ma place.
Au début ça me dérangeait, mais maintenant je m'y suis fait. J'ai appris à être un observateur silencieux et discret. Une sorte de passe-partout. Un fantôme sans visage, capable d'être partout sans réellement être où que ce soit.

C'est ce qu'est devenu ma vie. Une vie à l'écart. Avec des contacts ponctuels avec le reste du monde, mais jamais trop longtemps.
Ca n'accroche pas. Je traverse juste sans être vu, sans réellement exister à leurs yeux. Sauf aux yeux de ceux qui veulent me voir. Parfois j'entends des rires, des moqueries. Parfois des remarques plus agréables aussi, mais c'est plus rare. Alors j'aime me dire que c'est de moi qu'on parle, me dire que quelqu'un m'a vu, que j'étais là. J'aime penser que j'ai marqué quelqu'un, même brièvement, mais si c'est pas en bien. Puis je retombe dans l'anonymat et disparaît dans la masse de gens anonymes.
On ne me voit pas, mais moi je vois. Et parfois, quand je marche dans la rue, ou quand je suis assis dans le train, ou même juste sur un banc, je regrette cet état de faits. Je regrette quand passe une de ces personnes qui dégage quelque chose de différents. Vous savez, le genre de personne sur qui notre regard se bloque, cette personne que l'on suis des yeux sans pouvoir en détourner le regard. Le genre de personne dont on aimerait pouvoir attirer le regard, avec laquelle on aimerait échanger un sourire, un mot...
Là je sens un pointe de regret naître. Et rapidement, elle disparaît. Elle s'évanouit car au fond de moi, je me dis que c'est mieux ainsi.
Peut-être qu'au fond, ma place n'est pas au soleil, mais là où l'on ne me voit pas.
Loin des yeux, loin du coeur.

<< Page précédente | 6 | 7 | 8 | 9 | 10 | 11 | Page suivante >>

Créer un podcast