Samedi 28 mai 2011 à 19:16

Je me demande ce que j'ai fait.
J'ai du faire des choses affreuses. Horribles. Vraiment des choses ignobles pour mériter ça.
C'est incompréhensible.
Aujourd'hui, je me suis pris une claque. Une qui fait mal. J'aurais pu l'éviter ...
Mais j'ai rien éviter. J'me suis pris un coup de plein fouet. J'aimerais pouvoir en parler à des amis, mais je n'ai plus personne à qui me confier maintenant. Personne qui me comprenne. Alors voilà mes maux qui se perdent dans ce monde virtuel. Je ne me fait pas d'illusions, personne ne comprends réellement ce que je dis, et personne ne m'aidera vraiment, mais j'ai besoin d'évacuer.

La journée avait bien commencé. Depuis quelques jours, je vais mieux. Tout m'est égal, alors ça apaise un peu la douleur.
Tout va relativement mieux. Mais ces derniers temps, à chaque fois que j'allais mieux, je me prenais un coup après quelques jours. Et ca repartait. Je sombrais à nouveau.
Cette fois, je me suis habitué. Cette fois, j'ai plus d'espoir. Je commence à comprendre comment ça se passe, et je n'attends plus rien. Ni des gens, ni de la vie en général.
Pourtant...
Pourtant aujourd'hui, je devais aller a Stras'. En train bien sûr. Je sentais que cette journée serait bizarre et j'ai hésité à y aller ce week-end. Mais je l'ai fait quand même.
16h09.
Et sur le quai, j'ai cru rêver.
Une fille que j'avais déjà vu à plusieurs reprises. Magnifique. Des yeux superbes.
Je suis tombé amoureux. Dans le train, elle était en face de moi. J'ai rêvé qu'elle me regardait. Je sais que quand je l'ai croisée dans la rue, elle m'avait fixé. Et je crois que c'était le cas, là encore.
J'ai senti mes lèvres se débattre pour esquisser un sourire.
Mais une voix au fond de moi criait. Je me demandais si je devais y aller, mais la seule réponse que j'obtenais était que je devais attendre.
Cette fois, j'ai pas fait l'erreur qui m'a mené à Anaelle. J'ai attendu. J'ai lutté, mais j'ai attendu. Mon coeur s'était emballé, mes mains étaient moites.
Et le train est entré en gare. A l'instant ou j'ai vu le quai, et ou j'ai vu ce mec sur le quai, j'ai su que c'était mort. Mais j'ai espéré. C'était une erreur.
Parce que je savais au fond de moi que c'était mort. Cette voix avait raison, comme toujours.
Elle est sorti en le tenant par la main. Et j'ai senti mon coeur se briser encore une fois.
Je ne devais plus me laisser avoir. Je ne devais plus croire en ça. Ca n'aurait jamais dû se passer.
Chaque fois que je vais mieux, je me prends un coup. En n'espérant plus, j'aurais dû éviter la douleur.
Comment ai-je pu tomber amoureux?
Heureusement, je sentais comment ça se passerait. Ca ne change rien, mais j'ai éviter le pire. Je finirais par m'en remettre.
Je crois qu'au fond, quand la vie nous en veut, elle trouve exactement le moyen de nous mettre un coup qui nous mettras à terre.
La vie est une salope.
Et je suis un imbécile au coeur tendre et naïf et à l'âme trop noire et torturée pour pouvoir un jour être heureux à nouveau...

Vendredi 27 mai 2011 à 23:23

 J'aimerais avoir un revolver. J'aimerais jouer à la roulette russe.
 
Oui, j'imagine bien ce que vous pensez. Et c'est peut-être vrai.
En fait, je crois que j'ai envie de ça, de sentir la mort passer près de moi, pour me sentir vivant.
Juste pour ressentir quelque chose. Oui, j'ai envie de ressentir quelque chose. N'importe quoi.
J'ai l'impression de ne plus rien ressentir. De ne plus ressentir la vie. J'ai bien des phases de colères, mais elles semblent si fades, si ternes... Comme si je m'étais habitué.
Je ne sais pas vraiment en réalité.
Je me sens perdu dans le brouillard. J'ai l'impression de perdre les pédales.
Je ne dis pas que je vais mal. Non.
Mais je crois que je préfèrerais. Au moins je saurais comment je vais. Là, je suis juste perdu.
Je recommence à avoir des envies agressives. Tout m'est égal. Plus rien n'a d'importance.
Je crois que j'ai fini par accepter d'être seul. De ne compter pour personne. J'ai fini par accepter de n'être qu'une personne de passage dans la vie des autres, quelqu'un qui ne marque pas les gens qu'il rencontre.
Je crois que j'ai fini par accepter de n'être rien aux yeux du monde.
J'ai fini par accepter le douleur, la tristesse comme une part de ma vie. J'ai perdu la peur et l'espoir.
Je ne sais pas trop ce qu'il me reste. Toujours la même chose sans doutes. La colère et le désir d'être aimé.
Mais pas vraiment non plus. 
Je sais que je n'aurais plus de meilleur(e)s ami(e)s. Ni de petite amie. Ca ne me plait pas, mais j'arrive à vivre avec... pour le moment.
Ca me fait toujours du mal de voir tout ces gens dehors, mais j'essaye de ne pas y penser.
Je me sens résigné, ni plus ni moins. Je sais que tout ce que je tenterais se soldera par un échec, sauf si je trouve la bonne personne.
Mais la "bonne personne" n'existe pas, n'est-ce pas? C'est comme le père noël..
Alors pour me réconforter, je rentre chez moi, je fuis ce monde là dehors, et je viens me réfugier ici, devant mon ordinateur, dans ce monde que je connais. Mais même dans un monde virtuelle, rien ne va comme je veux, et je m'ennui. 
Et j'essaye de me dire que mon chat ressent l'équivalent félin de l'affection pour moi. Mais c'est un chat.
Tout est devenu tellement peu important pour moi que j'ai recommencé à lui parler. A elle.
Alors qu'il y a quelques jours à peine, je voulais la faire souffrir...
Je ne sais pas où je vais, mais j'ai l'impression que ça ressemble à un bon gros mur de briques.
Je vais réduire mes sorties. Ca sert à rien. Rien ne m'intéresse dehors.
C'est pas vraiment mieux dedans, avec ma mère et mon frère. En fait je sais pas vraiment où aller.
Je sais plus rien.
J'aimerais jouer à la roulette russe. Et j'aimerais perdre.

Jeudi 26 mai 2011 à 19:42

 Zombie Girl - Dance of the headless corpse.

J'l'ai découvert y a pas longtemps elle, et j'aime c'qu'elle fait.
Celle-ci particulièrement.
J'imagine des poupées de porcelaine, ou les corps d'amoureux danser sous la lueur blafarde de la lune, comme des pantins sous les ficelles du marionnettiste. 
Une danse saccadée et mal assurée, au milieu d'un cimetière digne de Tim Burton.
Avec une sorte d'élégance morbide, une grâce d'outre-tombe, enlacés pour une dernière danse.

Jeudi 26 mai 2011 à 19:03

 En ce moment, quand je ferme les yeux, les seules images que j'ai sont celles de lames qui me mutilent la peau.
Aujourd'hui, c'était des lames de rasoirs sur le visage. Hier c'était des couteaux je sais plus trop où. Et avant, c'était des lames qui me taillaient autour de l'oeil.
Peut-être qu'on devrait m'enfermer.

Jeudi 26 mai 2011 à 16:37

 J'suis pas un mec facile à vivre. Pas du tout.
J'suis pas simple en amitié, et en amour c'est bien pire.

C'est dû à mon esprit je crois. Il est trop tordu. Un peu comme un dessin d'Escher. Ce qui s'y passe s'y passe trop vite et dans le désordre. Parfois, moi-même j'ai du mal à me suivre ou a comprendre ce que j'ai dans la tête. Ca va tellement vite... Penser , pour moi, c'est comme essayer d'attraper un grain de sable dans un torrent. Et quand je dis ça, je veux pas dire n'importe quel grain de sable, je parle d'un grain en particulier.
C'est pour ça que quand on faisait des dissertes, des travaux d'invention ou autres, j'arrivais pas à faire de brouillon. Ce que je notais n'avait plus de sens quelques minutes après. J'ai toujours noté comme ça venait. Méthode qui a toujours payé.

Pour les relations sociales par contre, c'est plus dur à gérer. Je suis instable et lunatique. Je change très vite d'état psychologique et je peux réagir n'importe comment pour n'importe quoi. Mais ce qui se passe le plus souvent ce sont les crises de jalousies.
Oui, je suis possessif et jaloux, mais j'y peux rien. J'ai toujours peur de perdre les gens auxquels je tiens le plus. Pourtant je suis pas forcément bien avec eux. J'ignore parfois quelqu'un plusieurs jours avant de répondre. Mais s'il me répond pas une fois, je lui fais la gueule comme s'il avait insulté mon chat.
Je suis comme ça, j'y peux rien. Je suis parfois méchant même, mais c'est juste parce que je sais pas être autrement.
J'ai perdu pas mal de gens parce qu'ils ne me comprenaient pas, ou qu'ils ne me supportaient pas. Les deux seuls vrais amis qu'ils me restent savent comment je suis et m'apprécient comme ça. Pourtant je ne les vois plus en ce moment, et je ne peux pas leur parler de ce dont j'ai besoin de parler. Et il me manque quelqu'un. J'ai toujours eu besoin d'un ami garçon, et d'une amie fille. Question d'équilibre. Les sensibilités sont différentes. Et les sujets aussi. Mais la dernière vraie amie que j'avais s'est .... envolée.
J'ai encore du mal à faire le deuil.
Et c'est encore plus dur de la remplacer. Surtout sachant comme je suis doué pour me faire des amis, ou juste des liens.
Et en amour, c'est pire. Possessif et jaloux. J'ai besoin de contrôler. Probablement à cause du manque de confiance en moi. J'arrête pas de demander à être rassurer. Mais je suis quelqu'un de bien je crois. Je suis attentionné et affectueux. Et doux. Si on l'est avec moi.
Mais j'ai aussi besoin de libertés. C'est normal quelque part. Pourtant, dès que je m'éloigne de la personne que j'aime, je m'inquiète sur ce qu'elle fait, qui elle rencontre, à qui elle parle.
Peut-être est-ce dû au fait que je sais comment sont les gens. De quoi ils sont capables. Dû au fait que je sente les choses arriver.
J'ai senti quand elle est tombée amoureuse de MON meilleur ami. J'ai senti quand elle est allé voir celui avec qui elle avait l'habitude de s'envoyer en l'air.
Toutes les deux, j'ai senti ce qui se passait. Je sentais quand elles allaient pas bien, quand elles étaient préoccupées...
Je sais pas comment sortir de tout ça. Il faudrait que je rencontre des gens qui pourraient enfin me comprendre, mais ça n'existe pas vraiment. Chaque personne ne connait qu'une petite facette de qui je suis. Plus ils sont proches, plus ils apprennent a me connaitre. Mais personne ne me connait vraiment.
Je ne sais pas qui je cherche, ni où elles sont, mais si elles existent, j'aimerais bien les trouver avant qu'il ne soit trop tard.

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