Jeudi 9 juin 2011 à 22:27

 Partir.

Alors c'est ça qui m'attend? C'est ça mon "avenir"? Un départ? Ca sonne plus comme une fuite qu'un réel départ.
Partir c'est entreprendre un voyage, avoir un but, un espoir, quelque chose à rechercher, à atteindre. Mais c'est pas mon cas. Je ne cherche rien. J'erre, sans but. Je fuis. Je fuis ce qu'il reste de ma vie. Je fuis les souvenirs qui s'estompent. Je fuis mon identité qui s'efface. Je fuis ces gens, leurs mensonges, le monde qu'ils bâtissent et où je n'ai plus ma place.
Oui, je fuis ce monde. Je pars loin de cet endroit à défaut de pouvoir partir loin de ce monde.
Je m'exil. Je m'écarte de leur folie qui m'atteint. Je m'évade de mon esprit, de cette prison mental qui me tue un peu plus chaque jour. Je fuis ces ruines que sont les joies d'antan aujourd'hui anéanties. Je fuis ces images, ces spectres, ces rappels amers. Je n'oublie pas, mais eux si. J'emporte avec moi un fragment de mon existence pour le préserver de la tempête destructrice qui me broie, me réduit en poussière, moi et ce que j'ai fait.

C'est devenu ma seule perspective d'avenir, le seul moyen de prolonger un peu mon existence misérable et solitaire. Partir.
Tout le chemin qui s'étend devant moi, les choix, les actes, les voeux, tout est contenu dans ce simple mot.
Partir. Prendre un chemin qui ne mènera nulle part. Il n'y a pas la moindre lueur d'espoir là où je vais. J'ai laissé l'espoir derrière moi. Je l'ai regardé se consumer. Je l'ai écouté murmurer, supplier une dernière fois, implorer la pitié. Je l'ai regardé agonisé, impuissant. Et je l'ai laissé mourir. Je l'ai sacrifié, avec mon amour, avec mon désir, avec mes joies. Avec mes émotions, mes désirs, mes buts. Tout s'est consumé.

Partir. Marcher sans but. Quitter chaque endroit, quel qu'il soit. Aller le plus possible de tout, et arrivé là, partir encore. Pour n'aller vers rien. S'arrêter au bord de l'univers, et contempler le néant. Admirer le vide, l'absence de toute chose.

Je vais partir. C'est devenu une certitude. Comme la certitude qu'un jour tout s'arrête. Comme la certitude qu'un jour, tout le monde meurt. Comme la certitude que tout à une fin.

J'ai accepté cette idée. J'ai tout accepté. La perte. La destruction. L'oubli. Et le départ.
Je me sens vide et épuisé. Je me sens tiré vers le fond. 

Et c'est seul et résigné que je ferai face à mon destin.
Je n'ai plus peur de perdre. Je n'ai plus rien à perdre.
Ma vie n'a plus d'intérêt à mes yeux, alors partir est une moindre peine.

Jeudi 9 juin 2011 à 18:35

J'ai vu mon ex aujourd'hui. Pas la trainée, l'autre. Celle qui m'a aimé, que j'ai aimé. Celle à qui j'ai fait du mal.
J'ai eu peur de ce moment. Mais j'ai eu tort en fait.
Je crois que maintenant, ça y est. Je lui ai tout raconté sur ce qu'il c'était passé ces derniers mois. Je lui ai dit où j'en étais. Dans quel état et pourquoi aussi. Tout. Il fallait qu'elle sache que j'avais compris que j'avais fait des erreurs et qu'aujourd'hui, j'attendais que tombe le couperet.
Et j'avais besoin de savoir. Savoir si je ressentais encore quelque chose.

J'ai eu peur de ce moment. J'ai eu peur de savoir.
Elle m'a parlé de sa vie. Elle est heureuse maintenant je crois. Elle a quelqu'un. Elle va peut-être aller vivre avec lui.
Tout s'est arrangé pour elle on dirait. Oui, elle va bien maintenant ...

J'ai fini par savoir.
Je crois que ce que je redoutais est arrivé. Je me suis détaché de tout. Je suis passé de l'autre côté.
J'ai passé la ligne.
Aujourd'hui, j'ai été fixé.
Je ne ressens plus d'émotions.
Il n'y à plus d'amour. Il n'y à plus de peur. Il n'y à plus de tristesse ni de joie. Plus d'espoir ni de craintes. J'ai maitrisé la rage qui brule dans mes veines.
Je n'ai plus rien.

Ca y est, j'ai fini par ne plus rien ressentir. Maintenant, je sais que la fin est proche. Tout est passé vite.
Je n'ai plus peur de ce qui va venir. Mais je n'attends rien de particuliers. Je veux juste assister au grand final. Je veux voir ma vie disparaître.
Après?
Je ne sais pas. Je vais me lever et partir je crois. Je vais aller ailleurs. Je vais attendre. Devenir personne. Être rien. Une ombre, un fantôme.
Je n'ai plus peur de disparaitre. Je ne suis plus triste non plus.
Je me sens tellement détaché de tout. Tellement... vide de ressenti.
" On a l'impression qu'il pourrait y avoir la fin du monde, que toi tu bougerais pas."
C'est peut-être le cas oui. Elle à raison là dessus au moins.
Je ne bougerais pas avant la fin du spectacle. J'en observerai chaque détail. Je suis à la meilleure place.
Et lorsque le rideau tombera, je disparaitrai.

Mardi 7 juin 2011 à 23:52

 Envie de dessiner. Envie de dessiner tout ce qui me passe par la tête, de projeter ce chaos sur un support solide, visible.
Envie de remplir des feuilles, par dizaines, par centaines.
Mais non. J'ai fini la base mâle pour le char' design. J'vais m'attaquer à la femme.
Apres, peut-être des fringues, pour le char' design. Il sera content.

J'aimerais dessiner, encore et encore. Pour montrer ce qu'il y a dans ma tête. Des dessins sont plus clairs que ces mots difformes qui atrophient ce que j'essaye d'exprimer. Oui, j'aimerais remplir toutes ces feuilles blanches, mais le talent ne suis pas. Alors ce sera de vulgaires gribouillis.

Mardi 7 juin 2011 à 23:49

 C'est que je prendrai presque plaisir à regarder ma vie partir en morceau.
Je crois que le final est pour bientôt.
Y'aura l'échec scolaire. Peut-être que ça finira comme ça. Ou un truc pire, que je verrais pas venir. 
La vie aime jouer des tours comme ça.
Voir son ex draguer un potes, voir sa mère sombrer dans l'alcool ou son frère devenir un imbécile comme son père...
Et je suis là à regarder tout ça, un sourire à rendre fou un lampadaire, à effrayer un tueur en série.

Et je crois que je fais de la merde.

Lundi 6 juin 2011 à 23:42

 Je fais un fixation sur les rousses et les chats.
J'ai pas d'attirance particulière pour les chats roux, hein, mais les rousses, je peux pas résister, et les chats, c'est globalement la même idée.
Les goths/métalleuses/punks/emos/etc aussi.
Je fais aussi une fixation sur les yeux. Je passe des heures à observer les yeux. Quand j'étais accompagné (ce qui n'est pas arrivé bien souvent) je passais des heures à fixer leurs yeux.

Bref, voilà un article court mais indispensable pour passer une bonne nuit.
 

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