Lundi 13 juin 2011 à 21:55

 Fin du week end. Long week end de trois jours.
Bon moment pour faire le point je trouve.
Ca ne sera pas vraiment riche en scoop, étant donné que je tourne plus ou moins en rond, mais bon, rien de mieux à faire et personne vous oblige à tout lire.

Il est 21h24. Le week end s'achève et je me retrouve là, assis devant mon écran, comme à mon habitude.
Non pas que je trouve cette place particulièrement attirante, mais le monde éxterieur m'attire de moins en moins (le monde en général en fait) et ici, y a des choses biens (de jeux, des tagadas, et des trucs à matter).
Bref. Le week end a fini par passer. Ma mère est venue me demander comment je sentais la fin de l'année. Je crois qu'elle se doute un peu de quelque chose, mais pas de tout. Elle doit sentir que j'ai merdé, mais je pense pas qu'elle sache à quel point, ni pourquoi, ni rien d'autre en fait.
Je sais pas vraiment si j'ai merdé d'ailleurs, mais vu les notes du second semestre, j'attends pas de miracle. J'ai rien foutu, c'est vrai. J'ai foiré mon année (selon toutes probabilités) c'est vrai.
J'arrive plus à m'impliquer. La vie est devenue fade, terne. Les gens, les études, les sorties, les jeux... même Londres ne m'attire plus. Je me sens loin de tout, comme à regarder le monde à la télé. Comme si ma vie était une mauvaise émission de télé réalité dont le dénouement m'importe peu.
J'avais besoin de quelqu'un. J'avais vraiment besoin d'une épaule sur laquelle me reposer. Mais je crois que j'espérais quelqu'un de trop spécifique. J'avais besoin d'amour à ce moment. Pas uniquement d'amitié, mais aussi d'amour. Les derniers mois ont creusé le vide que j'avais tenté de combler pendant un temps, et que j'avais recommencer à creuser. Subitement, c'est devenu un puit terriblement profond. Et la douleur m'a aveuglé aussi. J'ai rejeté des personnes que je n'aurais pas dû rejeter, ou peut-être pas comme ça, ou pas à ce moment. Je crois que si je l'ai fait, c'est que c'était nécéssaire. En fait, pour une partie de moi, les raisons de mes actes sont très claires: j'avais besoin de quelqu'un qui m'accorde une très grande importance, vraiment grande, mais je n'ai trouvé ça nulle part. Alors j'ai fermé les portes, petit à petit. Et j'ai étouffé ce qui se trouvait à l'intérieur.
J'ai étouffé l'amour, la joie, ma faculté à m'attacher, ma faculté à être gentil et enfin mon espoir.
J'ai tourné la page. En fait, pour conserver l'image, j'ai completement changé de livre. J'ai rangé celui la dans un coin, et j'en ai pris un nouveau. Et j'y ai écrit en rouge-colère. La seule chose dont je ne parvienne pas à me débarrasser. Mais ce livre là raconte la fin de l'histoire. La fin de mon humanité.
Maintenant, je vois le bout. J'ai la sensation d'être un condamné à mort.
Je me tiens là, debout face à mon avenir. Je suis seul pour l'affronter. J'entends encore mon passé derrière moi. J'entends les rires, les joies, j'entends les fêtes, les regards, les caresses. Je sais les souvenirs juste là, mais je m'efforce de ne pas les regarder. Je fais mon possible pour les oublier et je me concentre sur la fin, le bout du couloir. Les gens autour ne comprennent pas vraiment où je vais, et je ne les regarde pas vraiment. Tout est flou autour en réalité. Je n'y prête pas attention, ou si peu. Je distingue bien quelques personnes qui sortent du lot, mais elles pourraient aussi bien être des hallucinations.
Peu importe. Je marche vers ce qui m'attends, un couperet inexorable que je ne me sens ni la force ni l'envie d'arrêter. Je ne lutte même pas. J'ai cessé de me débattre et j'ai accepté. Je n'ai plus rien à perdre de toutes façons, alors pourquoi retarder l'échéance?
Je marche, et mon seul regret, c'est que je me dis que ç'aurait pu être différent. Même si c'est mon destin, j'aurais peut-être pu ne pas être seul. J'aurais voulu que quelqu'un soit là, avec moi. J'aimerais sentir une main dans la mienne, une présence rassurante. Même un regard affectueux. Une seule personne. Mais ils m'ont tous oublié et il n'y a personne pour me guide, ni même pour m'accompagner. Je ne suis pas triste, juste désabusé.
Plus que quelque pas et j'atteindrai la fin de mon voyage, tel un condamné à mort approchant de la chaise, seul face à son destin...

"Quand je marche dans la vallée de l'ombre de la mort, 
Je ne crains aucun mal, car tu es avec moi"

Mais en vérité, personne n'est là,
et je ne voulais pas finir seul.

 

Lundi 13 juin 2011 à 21:02

 On m'a proposé un festival gothique en octobre.
C'est tentant. Ca me ferait sortir un peu, voir des gens nouveaux etoo.
J'ai pas l'habitude de voir autant de monde par contre, et ça risque de très vite me rendre instable.
Mais ça me tente quand même beaucoup...

J'hésite. Y'aura aussi des gens que j'ai plus très envie de voir, mais bon, sur 600 personnes, les chances des les croiser sont assez faibles.
Je vais peut-être tenter. Si je suis encore là à ce moment, ça peut valoir le coup. Et puis c'est une éxperience , et j'ai pas envie de mourir idiot. Au pire, j'partirai ou j'irai me cacher dans un coin pour me calmer.
Faut que je réflechisse vite. Mais au fond, c'qui me fait le plus chier, c'est d'y aller seul. J'ai horreur d'aller dans des lieux aussi peuplés en ne connaissant personne.
Bon, je vais réfléchir à ce problème.

Lundi 13 juin 2011 à 12:26

 Je suis un mec un peu spécial.

Je suis un collectionneur. J'aime posséder. J'aime avoir la propriété de certaines choses. Savoir qu'elles sont à moi, rien qu'à moi et que personne dans mon entourage n'a les mêmes. Je ne le crie pas sur les toits, mais ça m'apporte une certaine satisfaction de posséder, d'avoir.
Je "collectionne" un peu de tout. Parfois juste des objets dont j'ai du mal à me séparer. Parfois des trucs que j'aime vraiment. Genre les collectors de jeux. J'aime avoir les colis remplis de trucs inutiles sur un jeu. J'en ai pas beaucoup, mais j'aimes les regarder. Les savoir là. Savoir qu'ici, probablement personne d'autres ne les a. Savoir que je n'aurais pas à les partager.
J'ai aussi tendance à agir pareil avec certaines personnes auxquelles je tiens. Je ne les collectionne pas vraiment, mais j'aime savoir que je suis leur "meilleur ami" ou me dire que je sais des choses sur eux qu'ils ne disent à personne. J'aime me sentir important. Plus que les autres. J'ai besoin de me sentir important aux yeux de certaines personnes.
C'est purement égoïste, surtout vu la façon dont je me comporte. Mais ça me donne l'impression qu'alors, ce sont des gens qui me laisseront pas tomber.
J'ai déjà arrêté de voir certaines personnes parce que j'avais l'impression d'être un ami parmi d'autres. Je ne sais pas pourquoi. C'était peut-être des gens bien. Mais pas dans ma vision du monde j'imagine. Alors forcément, je reste seul.

Sinon, j'aurais aussi voulu avoir un talent. Être doué pour quelque chose. N'importe quoi. Juste, savoir faire quelque chose bien.
Mais j'suis pas très doué. J'arrive pas à produire quoique ce soit de cohérent, ou de bien fait. Je sais écrire, mais mes textes sont souvent trop incohérent, trop chaotique, désordonnés. Mes dessins sont mal proportionnés. Je ne sais pas bricoler, je ne sais pas faire de grand discours, je ne suis pas vraiment sportif, je n'y connais rien en musique, etc...
Ca me manque un peu je dois dire. J'ai l'impression d'être inutile, ou quelque chose du genre. Tout le monde semble savoir faire quelque chose, sauf moi. Même quelque chose de banal. Je trouve que le simple fait de pouvoir se faire des amis est un talent.
Non, moi ce que je sais faire, c'est rêver. Je vois beaucoup de choses, mais je suis incapable de les faire partager.
Pourtant, j'arrive à tisser des liens avec des personnes assez douées. Des gens intelligents, qui savent des choses, qui ont des talents. C'est probablement ça le plus dur justement. Se retrouver là au milieu d'eux, les écouter parler mais n'avoir rien à répondre. C'est douloureux de se rendre compte qu'en fait, on a décroché de la discussion.
Ca amène un autre problème : l'appartenance.
Car je crois que, dans la vie, qu'on le veuille ou non (et bien souvent les gens disent que c'est faux) tout est une question de groupe. Chaque individu est membre d'un groupe, de manière consciente ou pas. Que ce soit par son style vestimentaire, sa façon de s'expriment, de se comporter, de penser, etc... Tout le monde fait partie d'un ou plusieurs groupes.
Pourtant, je n'arrive pas à m'inclure dans un groupe. J'ai des affinités avec certains, c'est vrai. J'ai même déjà essayé de m'intégrer, mais je fini toujours par remarquer que ce n'est pas ma place.
Au début ça me dérangeait, mais maintenant je m'y suis fait. J'ai appris à être un observateur silencieux et discret. Une sorte de passe-partout. Un fantôme sans visage, capable d'être partout sans réellement être où que ce soit.

C'est ce qu'est devenu ma vie. Une vie à l'écart. Avec des contacts ponctuels avec le reste du monde, mais jamais trop longtemps.
Ca n'accroche pas. Je traverse juste sans être vu, sans réellement exister à leurs yeux. Sauf aux yeux de ceux qui veulent me voir. Parfois j'entends des rires, des moqueries. Parfois des remarques plus agréables aussi, mais c'est plus rare. Alors j'aime me dire que c'est de moi qu'on parle, me dire que quelqu'un m'a vu, que j'étais là. J'aime penser que j'ai marqué quelqu'un, même brièvement, mais si c'est pas en bien. Puis je retombe dans l'anonymat et disparaît dans la masse de gens anonymes.
On ne me voit pas, mais moi je vois. Et parfois, quand je marche dans la rue, ou quand je suis assis dans le train, ou même juste sur un banc, je regrette cet état de faits. Je regrette quand passe une de ces personnes qui dégage quelque chose de différents. Vous savez, le genre de personne sur qui notre regard se bloque, cette personne que l'on suis des yeux sans pouvoir en détourner le regard. Le genre de personne dont on aimerait pouvoir attirer le regard, avec laquelle on aimerait échanger un sourire, un mot...
Là je sens un pointe de regret naître. Et rapidement, elle disparaît. Elle s'évanouit car au fond de moi, je me dis que c'est mieux ainsi.
Peut-être qu'au fond, ma place n'est pas au soleil, mais là où l'on ne me voit pas.
Loin des yeux, loin du coeur.

Dimanche 12 juin 2011 à 11:13

"Faut qu'tu sortes, que tu vois des gens, et un jour, tu finiras par rencontrer quelqu'un quand tu t'y attendras le moins..."

Non, je ne crois pas. Elle me connait pourtant. Enfin, elle me connaissait.
Et sait que je ne sors pas beaucoup. Je ne sais pas où aller. Ni avec qui. Je n'attire pas facilement les gens, et je suis encore moins doué pour les garder près de moi.
Je ne suis pas comme elle. J'aime pas spécialement sortir dans les bars. J'ai pas d'amis qui m'invitent à des soirées. Je ne rencontre que rarement des gens.
Je ne fais partie de rien. Pas de groupe, pas d'associations, rien. Alors sortir, rencontrer des gens, j'y crois moyen. Et puis je lui ai dit. J'm'attends plus à rien. J'espere pas trouver l'amour au détour d'une rue.

J'suis sortie hier soir. J'suis à Strasbourg et j'connais deux trois personnes ici. Bien sûr, ils aiment sortir, trainer dans les bars, etc... C'est pas mon truc, mais parfois j'ai besoin de me changer les idées. Alors on est allé boire un coup. J'attendais pas grand chose d'autre que de boire et l'écouter parler en acquiesçant de temps en temps. C'est plus ou moins c'qu'il s'est passé.
Etrangement, mon état actuel me rend plus à même de cacher dans quel état je suis.
On a parlé (surtout lui). On a admiré les serveuses. On a admiré les clientes. Ouais, j'ai beau ne rien espérer, je sais quand même apprécier ce que je vois. Mais je suis un peu blasé.
Trois heures à regarder les gens en sirotant une Kriek. On a rigolé un peu aussi. Ca m'a fait du bien.
Puis on est partis. Marcher dans la nuit m'a revigoré.
J'aime beaucoup ça, marcher tard le soir. J'm'y sens mieux qu'en plein jour, et y a moins de monde.
J'ai aussi eu une recrudescence de mes pulsions pyromanes. Rien de bien grave heureusement.
Finalement, j'suis allé me coucher dans un état un peu meilleur. Pas beaucoup, pas pour longtemps, mais la nuit m'a fait du bien.

Faudra qu'je pense à améliorer mon côté social un de ces quatres.
Peut-être quand j'aurais un peu plus confiance dans les gens.

Vendredi 10 juin 2011 à 23:48

 Ma cousine qui vient ce week-end. Mais je serai pas là.
Je la vois pas souvent, mais je m'en contrefiche. La famille n'a plus d'importance. Ils ne sont que des liens génétiques, des semblables.

J'ai pas envie de rester "à la maison". C'est même pas une maison. C'est même pas MA maison. J'ai plus de maison, plus de chez moi.
J'me sens chez moi nulle part, l'impression d'être mal partout. J'alterne entre des phases de délire profond (durant lesquelles j'arbore un radieux sourire de tueur sociopathe à tendances cannibales avec inclinations pyromanes), des phases de colère pure (durant lesquelles je m'applique à marquer mes paumes de la trace de mes ongles) et des phases de vide total (c'est à dire un état ressemblant à de la mélancolie, mais où je me sens juste détaché de tout).

C'est psychologiquement et nerveusement épuisant. Et le fait de pouvoir me ressourcer nulle part me pèse de plus en plus.
Heureusement, mon esprit est plus résistant que je ne le croyais. Ca m'empêche de faire des bêtises, même si c'est pas l'envie qui m'en manque.
Alcool. Drogues. Suicide. Autant de choses que je n'arrive pas à faire. C'est probablement mieux, mais j'en suis pas certain.
Les crises sont moins fréquentes (ou moins violentes?) mais elles me prennent quand même encore pas mal. Les tics à l'oeil que je n'arrive pas à camoufler (encore pire quand je ferme les yeux), la sensation que mon coeur se contracte,etc ...
Je dois avoir réussi à maitriser un peu la colère.
C'est pourtant tout ce qu'il me reste. Il y a encore quelques temps je rêvais de tomber amoureux. J'aspirais à une vie meilleure.
Aujourd'hui je me contente de survivre en me demandant en quoi demain sera-t-il pire qu'hier.

Sinon, je suis tombé sur le trailer du nouveau jeu sur Alice in wonderland.
J'ai eu des frissons en le regardant. Je commence à être familier avec l'univers de la folie. Et faut dire qu'elle est plutôt mignonne.

Bon sang, et j'ai des maux de têtes atroces...

Bref, demain je vais à strasbourg. Même si je sais que ça ne m'apaisera pas, j'ai besoin de quitter cet endroit pour quelques jours, histoire de trouver un truc moins pire. Je sais que je vais devoir le supporter.
Il va me raconter à quel point il est trop en manque de sexe, comme il a trop envie de se faire sa voisine, et blah et blah et blah...
Je vais pas l'écouter parce que ça me fait chier. J'aime pas cette attitude vis-à-vis des rapports physiques. la plupart de gens comprennent d'ailleurs pas mon point de vue là dessus, mais ça m'est égal. Apres Anaelle, mes convictions se sont renforcées et je changerai pas.
Et puis merde, ça fait peut-être que deux mois pour moi, mais j'fais pas chier le monde pour autant. Ok, j'ai d'autres problèmes mais c'est pas une raison.
J'suis fatigué. J'ai mal au crâne. Je lutte contre des envies de meurtres qui refont surface. Et j'ai envie de revoir les Noces Funèbres aussi.


GODDAMMIT.

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