Lundi 16 mai 2011 à 22:09

 Je me sens comme un animal blessé.

Un animal mourrant. Tapi au fond d'un trou, léchant ses plaies comme si ça pouvait les soigner.
Grognant et mordant les mains qui s'approchent, sans distinguer les amis des ennemis.

Incapable de faire la différence.
Je mords ceux qui me tendent la main.
Les rares qui osent encore m'approcher.
Je ne sais pas ce qu'ils me veulent.

J'ai été blessé et je n'ose plus leur faire confiance.

Comme un animal, terré au fond d'un trou.
Un animal mourrant.
Un animal qui mords la main,
qui peut-être, venait l'aider.


I'm Sorry, I just Can't anymore.

C'est sa faute...


 

Lundi 16 mai 2011 à 21:38

Les gens mentent. Tous.
Ils se mentent entres eux, et se mentent à eux-mêmes. Mensonges sur mensonges.
Nous sommes conditionnés à les écouter. On nous apprends dès le plus jeune âge à mentir et à accepter le mensonge comme une règle tacite qui gouverne chacun.

Des mensonges pour tout et n'importe quoi. Des mensonges pour faire obéir, pour calmer, pour blesser. Des mensonges pour tuer ou faire vivre. Ils ont ce pouvoir.
Du plus petit...

"Si tu es sage, le Père Noël t'apporteras de beaux cadeaux!"

... aux plus gros ...

"Je ne te quitterai jamais."

Les gens mentent. Parfois sans même sans rendre compte. Ou parce qu'ils ne savent pas. Ou qu'ils oublient certaines choses. Mais tout le monde le fait. Sans exception. Parce que c'est devenu normal.

"Cette robe te va à ravir!"
"C'est la première fois que je ressens ça."
"Je ne te ferai jamais de mal"

"Les Hommes naissent libres et égaux"

Tout, n'est que mensonge depuis le début. Ca commence par un petit mensonge. La petite souris, le père noël... Et quand on les a accepté, les mensonges deviennent de plus en plus gros. Et un jour on se retrouve à croire que le monde est un endroit merveilleux, où les gens s'aiment car ils sont bons à l'intérieur, où le bien triomphe, car il existe, et où la justice, l'égalité dominent.

"YOU HAVE TO START OUT LEARNING TO BELIEVE THE LITTLE LIES [before you can believe the big ones]. JUSTICE. MERCY. DUTY. THAT SORT OF THING….TAKE THE UNIVERSE AND GRIND IT DOWN TO THE FINEST POWDER AND SIEVE IT THROUGH THE FINEST SIEVE AND THEN SHOW ME ONE ATOM OF JUSTICE, ONE MOLECULE OF MERCY. AND YET—AND YET YOU ACT LIKE THERE IS SOME IDEAL ORDER IN THE WORLD, AS IF THERE IS SOME…SOME RIGHTNESS IN THE UNIVERSE BY WHICH IT MAY BE JUDGED."
~Death ---Terry Pratchett, Le Père Porcher.


Il n'y à rien de bon dans l'homme. Rien de bon dans l'univers. Le bien, le mal, la justice. Tout n'est que mensonge. Des mensonges que l'on a choisi d'accepter car c'est mieux. Parce qu'au fond, quand on enlève les mensonges, sous toutes ces couches accumulées depuis des siècles, en-dessous, que reste-t-il?

La vérité. Nue et violente. La voir de face reviendrai à fixer le soleil dans les yeux (s'il en avait). Mais nous avons accepter ces mensonges. Ils devaient juste nous protéger, et nous en avons fait notre vérité. Mais ce ne sont que des mensonges.
"Tu es unique."

"Tu es quelqu'un de bien."

Car nous ne voulons pas voir la vérité en face.


Pourtant...
"Je t'aime..."


THEY LIE

Dimanche 15 mai 2011 à 21:30

 Il paraît qu'on à tous besoin de croire en quelque chose.
Moi c'était en ça que je croyais. C'était la seule chose à laquelle je voulais croire. Un rêve de romantique utopiste peut-être, mais j'avais besoin d'y croire.

Depuis toujours j'y croyais. Cette fille qui serait faites pour moi. Celle avec qui tout serait simple. Celle avec qui je serais juste moi, sans masque, sans mensonges. En toute confiance. Celle qui me comprendrait, m'écouterait et m'aiderait.
J'ai jamais été un grand séducteur, ni même un beau parleur. J'étais pas le mec qu'on remarque. Pas celui qui se mettait en avant. Jamais été un coureur non plus. J'étais juste un mec timide. J'ai jamais su comment aborder une fille, et de toutes façons, à quoi ça m'aurait servi?
Je croyais que quand ce serait elle, je le saurais. Que tout se passerais comme si c'était naturel.
J'avais besoin d'être aimé à mon tour. Besoin de compter pour quelqu'un. Besoin de recevoir tout l'amour que je pouvais donner. J'avais besoin de quelqu'un qui puisse me canaliser, m'apaiser.

C'était en ça que je croyais. En elle. Pendant des années. Et plus le temps passait, plus elle devenait attirante, et plus j'avais besoin d'elle. Besoin de croire en son existence. Besoin de croire que je la rencontrerais et que ça irait mieux après. Je l'ai attendue comme le messie. Comme celle qui me sauverait.

Mais on est pas dans un film, n'est-ce pas?

Je suis tombé amoureux. Jamais la bonne. Ou peut-être que si et que j'ai tout gaché?..
Toujours est-il que ça finissait mal à chaque fois. De pire en pire. Et en même temps, ma situation personnelle se dégradait. Jusqu'à cette fille.
Le simple fait de penser à elle me fait enrager.
J'ai jamais pu feindre l'amour. J'ai aimé au maximum. Plus même. Trop
A chaque fois, j'ai été anéanti. Détruit. Jusqu'à la dernière fois. Celle où j'étais vraiment très mal et où j'avais besoin de quelqu'un plus que tout. Celle où j'ai souhaité mourir. Cette fois, j'ai rencontré cette fille dont je ne peux pas parler. J'y ai cru plus que d'habitude parce que j'étais au plus bas et que je savais, comme je l'ai toujours su, que c'était la seule chose qui puisse m'aider. De l'amour.

Mais c'était pas la bonne. C'était même la pire. Cinq fois. Elle m'a quitté cinq fois. Autant de coups portés à un homme déjà agonisant. J'étais mal. J'ai réagis comme un idiot. Je me suis ouvert à elle. Je lui ai fait confiance. Je l'ai aimé à en mourir. Et c'est ce qu'il s'est passé. Elle m'a achevé.
A la dernière rupture, j'ai arrêté de vivre.
Je ne sais pas ce qu'il s'est passé après. Je ne me souvient que de la douleur. Et de la rage.

Mourir aurait été trop facile hein? Fallait quelque chose de pire.

Comme la voir tout les jours, en sachant qu'elle se faisait sauter régulièrement par Lui. Ou par n'importe qui en fait, puisque c'est comme ça qu'elle est.
Savoir qu'elle avait choisi quelqu'un qui ne l'aimait pas, et que je m'étais trompé.
Et chaque jours après cette rupture, je la vois et je sais ce qu'elle fait. J'ai ma pire erreur devant moi, chaque jour de la semaine.
Alors tout a disparu. J'ai cessé de croire en cette fille qui viendrait. Je ne m'imagine plus avec elle. Avec ce fantôme d'une utopie atteinte par une guerre nucléaire.
Elle a littéralement mis le feu au dernier bout de paradis que j'espèrais voir un jour. Elle à brûlé une partie de mon âme.

Aujourd'hui, je ne crois plus que je trouverais cette fille dont j'ai rêvé pendant 20 longues années. Plus d'espoir.
J'ai cessé de croire, d'espérer. Je supporte la douleur que j'ai créé par ma stupidité et par ce besoin d'amour. Je souffre en silence, dévoré par la colère. Je me tais car c'est de ma faute. Je m'en veux d'avoir été stupide, de m'être engagé avec elle qui ne le méritait pas, et d'avoir cru en celle qui ne viendra pas.
Quelques années en arrière, je pensais que je croiserais son regard et que je saurais. Aujourd'hui, mon regard ne montre qu'une chose. Une chose qui la ferait fuir si elle avait existé.

Aujourd'hui, mon coeur est vide de tout amour,
et mes yeux sont pleins d'une profonde colère.

Dimanche 15 mai 2011 à 14:54

" I wish I was special
So fuckin' special
But I'm a creep
I'm a weirdo
What the hell am I doing here?
I don't belong here [...]"


Radiohead -- Creep

 
J'aurais voulu être plus important que tout
aux yeux de quelqu'un.

Dimanche 15 mai 2011 à 12:50

 
"I believe, whatever does'nt kill you simply makes you ... STRANGER."


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